Comment savoir si vous ressentez de l’anxiété?
Est-ce qu’il vous arrive de vous dire que vous êtes beaucoup trop stressé? Vous aimeriez bien commencer à profiter de la vie mais vos pensées prennent toujours le dessus et vous êtes dans l’anticipation de problèmes? Parfois, il vous arrive d’avoir le coeur serré, une boule au ventre, des palpitations, sans pour autant que vous ayez des problèmes de santé?
Vous éprouvez sans doute de l’anxiété, cela peut arriver à tout le monde.
Apprendre à connaitre sa problématique vous aide à mieux la gérer, c’est ce que l’on appelle la psychoéducation.
Dans ce module d’introduction, vous apprendrez à reconnaître l’anxiété. Dans d’autres modules complémentaires, je vous propose des outils pour gérer l’anxiété. Si vous souhaitez faire le point en direct avec moi, n’hésitez pas à me contacter! 🙂
Je suis Nina Harren, Docteure en Psychologie et psychologue clinicienne d’approche cognitive et comportementale.
Qu’est-ce que l’anxiété?
L’organisation Mondiale de la Santé définit l’anxiété comme étant un « sentiment de danger imminent indéterminé, s’accompagnant d’un état de malaise, d’agitation, de désarroi, voire d’anéantissement ».
Il s’agit d’un mélange de plusieurs d’émotions négatives et de pensées négatives orientées vers des évènements passés ou futurs. Lorsque vous vous sentez anxieux, la source de votre crainte n’est pas nécessairement présente dans la pièce avec vous. Vous pouvez ainsi éprouver une tension ou de la peur sans nécessairement être dans situation de danger.
Le ressenti de ces émotions et sensations physiologiques est pourtant bien réel. Parfois, les personnes qui ressentent de l’anxiété peuvent avoir la sensation d’être fou, se dire que « c’est dans la tête », ou au contraire, avoir le sentiment de ne pas être pris au sérieux par son entourage.
Pourquoi est-on anxieux?
Bien que parfois, l’anxiété ne semble pas avoir de motif précis, elle peut être produite suite à diverses situations importantes.
C’est souvent les périodes difficiles de la vie qui induisent un état d’anxiété.
Par exemple:
- la perte ou le deuil d’un proche
- une rupture ou un divorce
- des difficultés relationnelles
- un changement familial : naissance, mariage, conflits familiaux, etc.
- l’annonce d’une maladie, d’un handicap (à vous ou à un proche)
- des difficultés professionnelles : perte d’emploi, mutation, reconversion, harcèlement, épuisement professionnel
- changement de toute sorte
- questionnement(s) sur la vie, votre situation, votre sexualité, etc.
- prise de décision difficile
Vous pouvez éprouver davantage d’anxiété lorsque vous avez l’impression de ne pas pouvoir faire face à un évènement. De plus, l’anxiété fait particulièrement surface dans des situations imprévisibles et sur lesquelles vous n’avez pas de contrôle.
En réalité, la vie est faite de nombreux évènement que vous ne pourrez pas contrôler et où vous aurez l’impression de ne pas pouvoir prévoir des solutions à l’avance.
En résumé, ce sont les situations nouvelles, imprévisibles, difficiles où vous avez l’impression de perdre le contrôle que vous ressentirez probablement de l’anxiété.
Composantes de l’anxiété
La psychothérapie vous permettra à reconnaître les situations sur lesquelles vous pouvez agir et celles où il est plus opportun de lâcher prise. Vous apprendrez également ce que signifie de « lâcher prise » en termes d’action et d’engagement.
Les thérapies cognitives et comportementales (TCC) permettent de mettre en évidence le lien fort entre vos ressentis et vos émotions, vos processus de traitement de l’information ainsi que vos actions.
Dans l’anxiété, vous trouverez plusieurs composantes émotionnelles, cognitives et comportementales.
Composantes émotionnelles et physiologiques : cela correspond à ce que vous ressentez.
Dans un premier temps, l’anxiété se traduit surtout par des réactions corporelles.
Vous ressentez un état de tension et d’hypervigilence. Dans l’anxiété, il peut vous arriver de ressentir les mêmes choses que lorsque vous vous préparer à faire face à un danger.
Face à une situation où nous percevons un danger, qu’il soit réel ou pas, nous avons un système d’alarme dans le corps qui se met en route de manière automatique : l’objectif de cette réaction est de vous préserver et de vous protéger.
Cette alarme déclenche automatiquement différentes réactions corporelles qui sont caractéristiques de l’anxiété :
- Palpitations cardiaques
- Une sensation d’oppression dans la poitrine
- Difficulté à respirer ou sensation d’étouffement
- Fréquence cardiaque élevée
- Bouche sèche
- Troubles digestifs (gaz, diarrhée, nausée)
- Tremblements
- Transpiration ou changements de température corporelle (sensation d’avoir à la fois chaud et froid)
- Vertiges
- Frissons
Il est plutôt normal que ces réactions corporelles se déclenchent lorsque vous êtes réellement dans une situation de danger, mais la notion de perception est centrale dans l’anxiété, car, vous pouvez avoir l’impression d’être en danger dans des situations où ce n’est pas forcément le cas.
Composante comportementale : cela correspond à ce que vous faites
En fonction de la situation, de qui vous êtes sur le plan biologique, psychologique et social, de votre histoire, vous réagirez de façon différente :
- L’évitement : vous vous éloignez de ce qui vous effraie
- La réaction de combat : vous foncer dans la cible déclenchant votre peur, vous attaquez
- Une réaction figée : vous restez immobile afin de passer inaperçu
- Une réaction de soumission : vous cherche à plaire, séduire, faire plaisir à votre cible pour vous sortir de la situation
Néanmoins, lorsque vous êtes anxieux, vous êtes dans une phase préparatoire de ces réactions-là, prêt à éviter les situations de danger anticipées qu’elles soient réelles ou construites.
Composantes cognitives : cela correspond à ce que et comment vous pensez.
Vous vous dites peut-être « je ne suis pas suffisamment préparé pour faire face à » « je ne peux pas contrôler » :
- ruminations anxieuses
- inquiétudes
- anticipation de problèmes
D’ailleurs, certains biais cognitifs sont souvent associés à l’anxiété, tels que : « l’inquiétude ne sera éliminée que par le risque zéro » ou bien, le biais de confirmation qui correspond à chercher dans votre environnement et les situations que vous vivez, les informations spécifiques qui viendraient confirmer vos croyances anxieuses et à éliminer les informations qui les contredisent.
Par exemple, si vous avez peur d’animer une réunion, votre attention sera peut-être davantage retenue par les visages qui indiquent un jugement négatif que les personnes à votre écoute, bienveillantes, ou neutres.
Ces trois composantes interagissent et les conséquences des situations dans lesquelles vous vous retrouvez agira également sur la façon dont vous appréhendez les situations futures.
Comment reconnaître l’anxiété?
Tout le monde peut éprouver de temps à autre de l’anxiété. Cela est souvent lié à une situation de nouveauté ou de stress, cela a tendance à naturellement disparaitre lorsque la situation se calme.
Dans le cas de troubles anxieux, vous remarquerez un sentiment de menace et des réactions physiologique exacerbées dans des situations où il n’est pas réellement nécessaire de les ressentir.
Par exemple, si vous avez peur des grands espaces et que vous faites les courses, vous pourriez observer l’activation des mêmes réactions corporelles que si vous faisiez soudainement face à un ours dans la forêt.
Vous remarquerez une surestimation de la probabilité que cette menace se produise. Même si des catastrophes ou des attaques ont pu survenir par le passé (y compris dans des supermarchés) la probabilité que cette situation se présente dans votre quotidien demeure faible.
Enfin, vous remarquerez également une diminution du sentiment d’efficacité personnelle, c’est-à-dire, la croyance que vous pourrez faire face à la situation.
Comment savoir si mon anxiété est problématique?
Si ces réactions se déclenchent à des moments où vous n’êtes pas réellement en danger, cela viendra perturber votre fonctionnement : vous évitez de faire les courses ou alors cela est très difficile lorsque vous le faites, vous vous alcoolisez avant d’aller en soirée pour éviter votre anxiété de parler avec des gens (ce qui est une forme d’évitement), ou encore, vous êtes sur la défensive et en colère quand vous entrez en contact avec des nouvelles personnes.
Vous pouvez l’éprouver à des niveaux différents. Un psychologue peut vous aider à évaluer de quel type d’anxiété il s’agit, le niveau, les situations sur lesquelles vous pourrez travailler.
Souvent, vous trouverez des symptômes en plus comme les problèmes de sommeil, l’irritabilité, de la fatigue, un manque de concentration, de la tension dans le corps, de nombreuses inquiétudes
Pour une prise en charge en TCC, on dédie vraiment les premières séances à la situation de la personne. Ce qui fonctionnera pour une personne ne fonctionnera pas nécessairement pour quelqu’un d’autre.
Demandez de l’aide pour apprendre à mieux gérer votre anxiété!
La réalisation d’exercice ne substitue pas une prise en charge par un psychologue.
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